Mieux vaut prévenir que guérir !

L’emplacement de la ruche est capital, car mal orientée et mal protégée elle est propice aux maladies. Il faut donc privilégier un lieu à l’abri des vents froids (voir emplacement). Les abeilles détestant l’humidité, la ruche horizontale naturelle offre l'avantage d' être éloignée du sol grâce à la hauteur de ses pieds.

Le plancher grillagé (voir agencement) est indispensable car il permet non seulement d'améliorer l'aération de la ruche, mais permet d'évacuer les varroas. Selon les régions et a rudesse de l'hiver il est possible de placer un isolant pour obstruer la grille et un autre entre le toit et les barrettes afin d’éviter les pertes de chaleurs.

 

La nourriture a elle aussi son importance, Yves Le Conte directeur de recherche à l'inra indique qu'une plus grande variété de pollen dans l'environnement des ruches augmente les défenses naturelles des abeilles.

 

La qualité des cires : les rayons doivent être renouvelés tous les trois ans car la cire accumule des agents pathogènes. L'utilisation de la ruche horizontale, grace à la rotation des rayons sur barrettes, favorise un bon état sanitaire de la ruche. En savoir plus ...

 

Odeur de la ruche: à l'ouverture d'une ruche il y a un parfum inimitable dont on ne se lasse pas ! Ca sent bon le mélange de cire, de miel et de propolis.  En ouvrant, humez le parfum qui s'en dégage, si une odeur de pied, d'aigre, de fromage, voir pire s'en dégage... ce n'est pas bon signe !

 

Guérir: pour tout savoir sur les prescriptions vétérinaire c'est ICI


Les maladies des abeilles

Le varroa

C'est un acarien qui suce l’hémolymphe de l’abeille. Présent depuis les années 80 dans les ruches françaises, le Varroa reste la préoccupation majeure des apiculteurs. Malgré les recherches et les expérimentations menés depuis 30 ans, le nombre de traitement est réduit à quelques produits. Peu de ruche ne sont pas touchées, ce parasite est comme les puces sur les chats de gouttières !

Les abeilles désailées

C'est un virus qui est transmis par le varroa. c'est un très bonne indice pour vérifier le degré d’infestation de la ruche. Plus vous voyez d’abeilles désailées et plus vous devez traiter rapidement le varroa.

La nosméose (déclaration obligatoire )

 Facile à repérer par les traces de diarrhées à l’intérieur et l’extérieur de la ruche. Cette maladie touche les abeilles adultes âgées. Elle est due à un parasite qui se développe dans l’intestin de l’abeille avec des conséquences sur l’appareil digestif. Cette maladie s’installe souvent au printemps et disparaît d’elle-même en Juin. Quelques traces de diarrhée sur la planche d'envole n'est pas synonyme d'épidémie.

La loque nosméose est une maladie contagieuse, l’apiculteur doit prévenir un agent sanitaire (ASA) immédiatement (voir page législation).

La maladie noire

C'est une maladie connue depuis l’Antiquité, produite par un virus qui touche les abeilles âgées. Il se multiplie dans les tissus nerveux et le cerveau de l’abeille. Les symptomes sont une coloration noire de l’abeille, perte de pilosité et le tout accompagné d’un tremblement de tout le corps.

L'accariose

C’est au printemps, lors des premières sorties que les manifestations de l’acariose sont visibles; les abeilles malades perdent leurs capacités de vol.  Il peut y en avoir des centaines sur le sol devant les ruches, les unes à l’état de repos, les autres agitées. Cette maladie est provoquée par des acariens de très petite taille.

Les maladies du couvain

Reconnaître un couvain sain: Les oeufs sont pondus régulièrement. Les larves, bien enroulées au fond des cellules, sont d’un blanc nacré. Le couvain operculé est compact, les cellules légèrement bombées.

Le couvain sacciforme (en forme de sac) :

Les larves meurent  après l’operculation, les couvercles peuvent être percés. Les larves deviennent semblables à de petits sacs qu’on peut facilement sortir des cellules. Il n’y a pas d’odeur particulière ni de pourriture. Le changement de reine suffit généralement à faire disparaître cette maladie du couvain.

Le couvain plâtré:

C'est un champignon qui contaminent les abeilles par ingestion. Cette maladie ne met pas en péril la colonie, mais freine son développement. Les larves meurent et se transforment en véritables momies semblables à du plâtre qui se recouvrent d’un fin duvet. Les abeilles nettoyeuses déchirent les couvercles, sortent les momies et les expulsent de la ruche. Dans la plupart des cas, la maladie disparaît d’elle-même après quelques semaines.

La loque européenne:

Seul les cellules du couvain non operculé est malade. Les larves perdent leur belle couleur blanche, jaunissent, prennent des positions anormales et dégagent une odeur de vinaigre. Puis la larve devient une masse informe, fluide, de couleur brune allant jusqu’au noir. On perçoit alors une odeur de putréfaction nauséabonde. La loque européenne est sensible aux antibiotiques et on peut obtenir une guérison rapide et complète par l’emploi de médicament de type Streptomycine ou  Terramycine.

La loque américaine: (déclaration obligatoire)

Les larves sont mortes dans les cellules operculées. Le couvain mort prend une teinte café au lait. Les résidus des larves décomposées sont visqueux et on peut les étirer avec un bâtonnet en fils de 2 à 3 cm de long.  Lorsque la maladie est déjà à un stade avancé une odeur désagréable de pourriture se dégage de la ruche.  La loque américaine est une maladie contagieuse, l’apiculteur doit prévenir un agent sanitaire (ASA) immédiatement (voir page législation).

L' Aethina tumida : (déclaration obligatoire)

La présence de ce petit coléoptère de la ruche, a été confirmée dans le sud de l’Italie fin septembre 2014. Des larves ont été trouvées dans des ruches indiquant qu’il s’y est reproduit. 13 ruchers ont été déclarés infestés dans une zone de 20km de rayon autour du foyer initial de la commune de Rosarno.

L’arrivée en France de ce ravageur aurait de graves conséquences pour l’apiculture.

Pour en savoir plus sur l' Aethina Tumida

Et encore plus sur les  : Maladies de la ruche ( GDSA 07 )